Cap-Vert – Le Routard Très Futé de Santo Antao (Généralités)

Je préviens cela va être long, mais tu en auras pour ton argent et comme c’est gratis, profites, « aproveches ». Tu ne trouveras rien d’autre d’aussi « accurate » sur toute la toile ou rayons de bookStore. Lis bien toutes les réponses qu’il y aura pour préparer ton trip à Santo-Antao. J’ai usé du mot « trip », ce n’est pas pour rien. Guy, have a nice trip there, and be kind enough to feedback me after it. Cheers
CaboVerde2013-N-09 Porto-Novo Gare Maritime Armas aluguers

Les Aluguers

C’est le seul déchet, ces aluguers. Il faut bien comprendre qu’en fait cela comprend deux types de transport.

Les premiers sont des colectivos, au sens péruvien du terme.

Ce sont des pickups, 4*4 ou non, avec ridelles bancs et parfois capote à l’arrière. Ils sont basés et habitent une localité et ils font le transport des gens aller ou retour vers cette localité. Ils sont soit indépendants, soit de la mercearia du bled car ils font le transport de la came pour l’épicerie. Parfois si la piste carrossable ne va pas jusqu’au bled, il y a un stationnement avec un abris fermé ou une cage grillée pour protéger les marchandises des vols en attendant le relais du cheminement par bourricot.
Leurs horaires sont basés sur ceux des ferries. Donc souvent c’est tôt le matin pour être au premier de 8heures à la gare routière de Porto-Novo. Là à la gare routière tu les trouvera au parking à droite en sortant des escaliers. Souvent ils ont leur nom marqué sur la portière avec le bled qu’ils desservent. Pas beaucoup moyen de se tromper. De toute façon si tu débarques tout blanc tout frais tu n’as qu’a suivre et questionner les capverdiens, et ils te montreront un pick-up dans lequel il y aura déjà des gens d’installés. Faut parfois faire vite en pleine saison parce qu’il y a du monde.
Leur chauffeur n’est pas de ceux qui sont à hurler avec des pancartes à la sortie des escaliers. Ils prennent un tarif plus que décent. Par exemple 700 CV€ pour Tarrafal, 200 CV€ pour Janela. Tu le paies à l’arrivée et il ne pensera même pas à te maquereauter, tu n’es pas à Addis Ababa. Sur la barre anti écrasement de la benne, ils mettent leur carte matriculée en rouge et parfois leur apodo.

Les autres sont des indépendants et des emmerdeurs.

Ce sont eux les taxis, ils prennent à la course. Ce sont des minibus coréens ou pick-up 4*4 Normalement il y a un tarif syndical. Il est au dos de la pochette qu’ils t’agitent en sortant des escaliers. Demande à la consulter rien que pour voir. Tu tombes pas terre.
L’aller pour Tarrafal que le régulier en colectivo te facture 700CV€, pour lui se sera 10.000CV€. Et tout est comme ça. A Ponta do Sol ils sont parfois une dizaine au départ de la sorte de galerie commerciale déserte à attendre le bobo. Tu restes une demi-journée à PdoS pour roder et glander, ils vont connaître ta gueule forcément, mais non à chaque fois ils vont te faire chier à redemander si tu en veux. Pire ils rodent dans toutes les rues et t’arrêtes pas de te faire emmerder.
Le truc à Ponta do Sol. Je vais te le dire. Tôt le matin, c’est-à-dire vers 7 heures ou avant, il y a de vrais aluguers-colectivos. Pour cela il faut demander aux gens dans les restos ou des mercearias. Pas dans les hôtels parce qu’ils sont chevillés avec des potes, dans le genre « Vous partez à quelle heure demain matin ? », puis « Vous irez où ? en aluguer ? », et toi « Mais oui, of course Madame ». Et t’es certain que le lendemain matin à l’heure où tu auras fini ton petit déjeuner, t’auras comme par hasard le mini bus d’un aluguer à attendre à la porte de l’hôtel. T’auras même pas le temps de respirer qu’il vaudra te prendre le sac à dos. Je termine le truc, le colectivo pour cent escudos va t’amener à Ribeira Grande en quelques minutes. Tu descendras à l’entrée de la ville aux stations services, et tu verras une file de colectivos qui vont dans tous les sens. Tu monteras pour une poignée d’autres escudos.
Si bien que par exemple au lieu de payer 2000 CV€ pour aller à Espongeiros cela te reviendras à environ 500CV€ pour le même temps de trajet. Idem pour Vila das Pombas, moins de 400CV€ au lieu de 1000CV€. Et tu auras parlé avec des gens hyper sympas.
Malgré tout, si tu n’es pas un vrai backpacker ou que tu ne veuilles pas te faire chier, vérifies quand même les pneumatiques de l’aluguer qui va te driver. Tu auras du mal à en trouver un qui ne sera pas à la toile d’un multi rechapage. Si tu tiens à prendre la route pavée de Corda avec un véhicule dont une roue a toute les chances d’éclater avant la fin du mois, cela te regarde. J’aime parfois vivre dangereusement, mais au moins que cela vaille la déplacement.
A la sortie de la gare maritime  je me dois de préciser. Il y a les taxis normaux de la ville, genre voiture normale en bleu, ils attendent là juste le long du trottoir. Tu peux aussi trouver les aluguers des hôtels de Ponta do Sol ou de Porto-Novo ou d’ailleurs. Ils viennent de droper les clients qui reprennent le retour pour Mindelo, ils vont donc te prendre gratos si tu comptes pieuter à leur hôtels.
Sinon, si vraiment t’es toujours le bobo plein de tunes, tu prends n’importe lequel à belle gueule, tu es sûr de ne pas rester sur place.
Enfin, à la sortie du centre ville de PN, il y a toujours quelques aluguers à la peine qui grillent au soleil à attendre coté mer pour te conduire où le sens te semble.

Les Gîtes ou Hébergements

Hotel et Residancial

Mindelo
Compter une cinquantaine d’euro pour une chambre en centre ville, hormis les 2 standings, MindelHotel et Don Paco. Le backpacker peut trouver à 20€, comme Chave de Oro, mais salle de bain commune et pas d’air con.
Santo Antao
C’est une quarantaine d’Euros à Ponta do Sol pour du bon de gamme, sinon tout plein à 20€ petit déjeuner (c’est du léger) et salle de bain particulière. Le backpacker trouvera aussi à 1500 ou 1800 CV€ comme chez Leila Leite. Pour le reste voir l’autre article sur les localités. Mais on ne les trouve que sur le littoral.

Pensao et Mercearia

A l’intérieur, hormis Curral das Vacas-Cha de Morte, pas beaucoup de possibilité sur l’itinéraire en dehors des pensions basiques (mais correctes) pour capverdiens et les mercearias qui peuvent avoir une ou deux chambres.
Il est donc sage, si tu as bien planifié ton affaire et si tu pars en saison, de téléphoner pour une réservation. Sinon c’est dehors à l’auberge des moustiques.
Compter de 1500 à 2000 CV€ dîner du soir et déjeuner compris. J’ai dit déjeuner parce que se sera souvent une omelette aux mais-haricot traditionnels. Salle de bain familiale avec pas toujours l’électricité ni l’eau courante.

Chez l’habitant

On se rapproche de la mercearia, mais ce sera familial. On est donc aux mêmes conditions que les gens qui t’accueilleront. Ils te feront manger d’abord. Donc te gaves pas et bouffes pas tout parce que c’est aussi leur bouffe qui est dans le plat. Ils sont pauvres mais ce n’est pas la misère. Ce sera toujours propre, même si c’est de la terre battue généralement. Pour l’eau, voir le paragraphe consacré. Pour la boisson, la dame te demandera café ou « chà ». C’est de la menthe ou une autre tisane. Prend le « chà » c’est mieux que le café, le soir, et la bouilloire sera aussi pour eux. Le père de famille, c’est lui qui s’occupe en pater familia du fric et de ton installation, te demandera 1500CV€. Discutes pas, sinon ne dis pas que tu viens de ma part. Je ne te connais pas.

En Bivouac

C’est l’auberge des moustiques. Il y en a de toutes sortes. L’admin. du site www.MindeloInfo.com (très serviable au demeurant) affirme qu’il n’y en a pas sur l’ile. Soit il n’a jamais pris le ferry – je blague – soit il n’a créché qu’à Ponta do Sol, je blague.
C’est vrai qu’au littoral il y en a moins, because the wind. Mais à Cruzinha, je me suis fais un peu bouffé.
A l’intérieur, je ne te dis pas. Même à Tarrafal, sur une crête perdue dans les nuages à 900m loin de toute culture j’en ai vu 3 sortes (la liseuses c’est pratique pour cela) :
  • Le normal qui te fait chier partout dans le monde, les Inouits je ne suis pas certain qu’ils n’en aient pas.
  • Le minuscule fourbe à grande aile qui ne fait pas de bruit mais un mal de chien et qui commence à remonter toute la Méditerranée jusqu’en France.
  • Et les sand-flies. Ces saloperies noires minuscules qui t’enlèvent le bout de barbaque. Elles n’étaient pas nombreuses heureusement.
Alors le chèche sur la tête, les gants (pour les bâtons) ou bien la lotion 8 heures, sinon tu ne dors pas. Parce que la tente est inutile. Un peu de rosée le matin en hauteurs c’est tout ce qu’il y a craindre. Le ciel nocturne est trop beau, il pourrait t’empêcher de dormir. Alors j’enlève mes lunettes pour pioncer.

Les Mercearias

C’est ainsi que les épiceries sont dénommées. D’une manière générale il ne faut pas s’attendre à de grandes vitrines et à des étalages de malade. Ce sont des casas particulière avec une porte renforcée souvent en fer. Un petit panneau accroché au mur ou sur le mur façade l’annonce. C’est discret. A l’intérieur, souvent un vieux frigo, qui fonctionne aux blocs de glace si le courant ne passe pas. La bière est souvent fraîche, le coca aussi. La bière est assez chère, elle vient de l’ancienne colonie, la « Super Bock » c’est mini 120CV€ pour 25cl. Le Coke c’est 80 CV€ pour 33cl. Le Fanta a un bon goût de pomme (sans jus de pomme), eh oui, un reste de l’ex-maison Madre. Les portugais sont des bouffeurs de pomme comme de choux Cole d’ailleurs. Tu ne le savais pas ? Partout où ils vont, ils plantent des pommiers et des choux. Si dans un coin du monde tu vois un pommier insolite, tu peux être sûr qu’un portos est passé là.
Je reviens aux « mercearia », dans la cambrousse elles font souvent pension, resto familial, aluguer. C’est donc utile de savoir où il y en a. En principe chaque bled en a une, faut la trouver ou la demander. C’est souvent une des premières ou l’une des dernières casas. C’est pourquoi dans mon itinéraire par étapes tu trouveras celles que j’ai vu.
Question achalandage, c’est le minimum non syndiqué. Comme les gens sont relativement sans ressources financières, pas nécessairement pauvres ni miséreux, ils ne peuvent donc pas se payer n’importe quoi et surtout pas le superflu.
Donc tu trouveras toujours des pâtes, genre coquillettes, parfois des spaghettis. Des légumes secs en grain, maïs cassé et haricots il y en a en pagaie pour la cachupa, sinon du riz. De la semoule couscous ou de la purée en flocons, on peut rêver.
Boites de sardine ou thon à l’huile de 80 à 120g avec ouverture rapide, oui sans problème. C’est environ 150CV€. On peut trouver aussi facilement des boites de corned-beef, souvent en poulet-hallali. Va savoir pourquoi on en trouve dans ces îles plutôt cathos. C’est plus gros, plus lourd, mais il y a plus à bouffer si on est deux, et cela change. Faut pas être frontiste pour manger du Hallal c’est tout.
Et puis des petits pains plus ou moins ronds comme ceux que l’on peut rencontrer partout ailleurs dans le monde entier. Ces petits assez magiques qui ne sèchent pas, qui ne moisissent pas, qui ne nourrissent pas beaucoup non plus. Mais qui sont indispensables pour bien sécher l’huile de la boite à sardine.
Plus on est loin des centres et plus le bled est paumé on n’est pas sûr de trouver des bouteilles d’eau minérale. Il n’y a pas la clientèle localement pour cela. Sinon ce sont toujours les mêmes bouteilles de 1,5l dont la flotte vient par le même bateau de la maison ex-Madre. Il ne faut pas jeter ses jarres de 5litres si on veut transporter son eau ainsi, parce que hors Ponta do Sol et peut être Porto-Novo …
Plus on est loin des centres et plus le bled est paumé, les prix seront plus élevés, mais ce n’est pas affolant quand même. Tout au plus quelque dizaine d’escudo.
En résumé pour celui qui n’a pas suivi. C’est à Ponta do Sol, à Porto-Novo et à Ribeira Grande qu’il faut faire ses principaux achats. C’est là qu’ils y a quelques (toutes petites) supérettes.

Les Appros en Eau

Cap-Vert Cerveja StrelaCe doit être ta grande préoccupation dans l’île. Ce n’est pas so(u)rcier, en dehors de la toute petite saison humide, je ne dis même pas saison des pluies, il ne faut pas compter traverser un rû d’eau, même au fond de la plus profonde ribeira.
J’ai amené un filtre Sawyer (voir l’article du blog). Il n’a été que parfois utilisé, avec un backwash à chaque utilisation parce que l’eau des citernes est très souillée de latérite. La pastille de Micropur, ce ne doit être qu’à l’extrême cazou.
Ce serait peut être bien aussi de penser à ajouter des sucres et sels dans les poches pour avoir de la boisson isotonique. Je ne l’ai pas fait parce que je n’ai pas voulu polluer mes poches, ne sachant si je pouvais les rincer le soir. Mais maintenant comme vous allez tout savoir, faites le. C’est mieux.
Je démarrai chaque matin avec 5 litres ne sachant ce que j’allais trouver en chemin, le soir et le lendemain matin. Pas une seule fois cela me fut utile, même à la 1ière étape – celle de Tarrafal à Norte – où il n’y a rien.
En résumé, on peut se contenter de 3 litres pour la journée, moins ce n’est pas prudent à moins de savoir que dans l’étape il y aura une mercearia. J’ai évité au possible de demander aux gens car pour eux aussi l’eau est rare.

Les casas

Repérer les casas cubiques en parpaing faits main. Les toits sont plats pour recueillir l’eau dans des citernes adjacentes souvent rondes. L’eau est conservée dedans jusqu’à un an avec toutes les poussières et la latérite qu’il y avait sur le toit. Parfois, dans des endroits totalement isolés comme le Norte, quelques mecs pas cons et très courageux ont fait de grandes terrasses sur de grandes citernes maçonnées pour avoir de l’eau en réserve pour leur bêtes, quelques plantes maraîchères et pour en vendre aux autres. Comme tu t’en doutes, l’eau sera trouble et rouge comme tes urines, hachement cheloue. Pour le café noir ou au lait du matin, ce n’est pas grave, tu vois rien.

Les levadas

Dans les « ribeiras » agricoles, celles versant nord, on rencontre le même système de levadas qu’à Madère. Elles fonctionnent cependant comme les acequias en Espagne. C’est-à-dire : l’eau est gardée dans de grandes citernes ouvertes en amont, parfois très en amont. Puis on ouvre et chacun a son tour pour jouir de son droit à l’eau et irriguer ses arpents en terrasse. Autant dire que l’eau ne coule pas toutes les heures ni tous les jours. Autant dire aussi qu’elle est encore un peu plus cheloue.

Les sources

Je n’en ai rencontré sur le chemin qu’à Figueiras de Cima, sur le chemin côtier du nord, à Cova et sur la route pavée après Pico da Cruz. Elles sont parfois accompagnées d’un abreuvoir. Tu vois ce n’est pas beaucoup. A chaque fois je n’ai eu aucune doute sur la qualité de leur eau ni aucun problème dans la suite.

Les mercearias

Comme je commente dans le sujet consacré, ce n’est que là et pas toujours, et dans les supérettes des localités touristiques que l’on peut acheter des bouteilles d’eau minérales de 1,5 litres. J’ai vu 3 marques dont la bleue de Coca-cola un peu plus chère.

  • Mindelo 60CV€ dans les Fragatas les 1,5l
  • Mindelo 190CV€ dans les Fragatas les 5l
  • Ponta do Sal 70 et 80 CV€ chez Spencer
  • Mercearias ou Bars 100CV€ (sauf à Cruzinha 120CV€ quelle que soit la boisson et 150 CV€ la Super-Bock).

Le Climat en Octobre

Ce ne sont que MES relevés et MES constations durant SEULEMENT une dizaine de jours en octobre. Tu peux en déduire tout seul, que ce ne sera pas le relevé de la météo nationale ni une généralité pour le reste de l’année

La chaleur

Je n’ai jamais véritablement souffert de la chaleur sur la parcours. Le plus pénible était plus l’absence de brise thermique en basse altitude en fin de matinée. L’écart de température durant mon séjour de la mi-octobre va de 19ºC à 35ºC. Le plus frais en altitude (900m) à Tarrafal. Le plus chaud en début d’après midi au Silvao.
Où j’ai le plus souffert, ce fut le chemin du littoral de la montée à Ribeira Alta puis au Chupador après Ribeira Alta (duraille max.). Aucune brise et forte hygrométrie à cause de l’océan tout proche.
J’ai eu très chaud lors de la montée de 2 heures au Salto-Preto. Mais de Alto-Mira jusqu’au long de la piste de crête vers Figueiras de Cima, l’hygrométrie fut très faible, parfois 30% dans le haut de la montée du Salto-Preto. Ce qui l’a rendue très supportable. J’ai vidé quand même 2,5 litres dans la matinée.

L’hygrométrie

Le sujet a été abordé. C’est un facteur qui ne doit être aucunement ménagé parce qu’il va pouvoir détruire totalement le plaisir de la rando. Mais on n’y pourra rien. Les nuits sont paradoxalement relativement sèches et surtout plus sèches que la journée. Elles doivent être mises à profit pour faire sa petites lessive et nettoyer les groles. Ce sera sec ou presque le matin.
Toutes les parties de l’itinéraire proches du littoral vont ainsi te faire mouiller à bouillons. Cela monte dès les 10 heures. On est rapidement à 90-100%. La partie de l’itinéraire de l’ouest et du Norte est la plus sèche ainsi que celle du Pico de la Cruz le matin. Les nuages et les brumes arriveront avec le midi.
En conclusion il faut partir très tôt le matin. A 8 heures c’est déjà tard.

La pluviosité

J’ai eu un jour de pluie. Si Si ! Lors de la 2eme étape. A Tampa Caminho ou à Cha de Feijoal j’avais envisagé le Tope de Coroa. Mais à peine arrivé à Tampa, une neblina bien mouillante qui ne m’a quitté qu’au bord de la Bordeira do Norte (heureusement pour la descente). Le volcan fut totalement couvert. Aucune visibilité vers les 1100m. J’ai donc zappé le truc. Cela m’a donné une journée de rab pour glander à Mindelo. J’ai retrouvé la flotte lors de la montée des Orgueiros pour une fin d’étape dantesque.

Les Reliefs

Comment pourrais-je le dire ? Ce serait comme à Hawaï, mais je ne suis même pas allé à Honolulu; comme à Madère, mais les reliefs ne sont pas organisés pareils, à Madère il y a un plateau central et à l’est un demi plateau à mi hauteur, ce qui fait que l’on n’a pas de dénivelé brutal du niveau de la mer à 1400m; comme à la Réunion, ce serait ce qui peut se rapprocher le plus, cependant à la Réunion on trouve la grande dépression en trèfle des 3 cuvettes, les forts dénivelés sont aux bords pour y renter ou en sortir du trèfle et au milieu avec la passe du Piton des Neiges pour passer d’une cuvette à l’autre.
Ici, c’est tout le temps qu’il faut monter ou descendre. Il n’y a pas de plateau central, il n’y a pas de dépression centrale. Et cela ne fait pas semblant. C’est brutal, les chemins sont directement dans l’apic des falaises. Pas de chemin de bas de falaises, pas de vires ou fayas, pas de longs chemins de crête, hormis celui du Silvao. Les Ribeiras sont des gorges, les apics des cabos de ribeira souvent moins rocheux qu’à Madère mais sont combien plus profonds. Même ce que l’on pourrait appeler de Llano du Norte, est sans cesse traversé par de méchants ravins.
Comme à Madère les Portugais ont fait des travaux que l’ont peut qualifier de déments. Ils ont pavé dans leur très grande majorité les axes principaux. Certains ont un pavage remarquable comme le bas de la Ribeira de Penede.
Malheureusement, et par bonheur la pluviosité est faible, il n’y a pour ainsi pas d’entretien régulier. Même le chemin côtier du nord n’est entretenu qu’après le deuxième éboulement. C’est-à-dire quand véritablement on ne peut plus passer. Ma terrible impression est qu’à cette allure, dans une dizaine d’année cela commencera à n’être un souvenir de pouvoir faire cette traversée en diagonale.
Et pourtant quel potentiel !
  • un entretien régulier qui ne demanderait pas de gros moyens à mon sens, les matériaux sont à pied de l’œuvre,
  • un relevé systématique, sérieux avec cartographie (capverdienne et non allemande),
  • un bon marquage comme à Madère,
  • choix des axes et référencement par GR
  • détermination du GR de la traversée qui pourrait s’appeler pourquoi pas « la Diagonale du Grogue » ou la « Route du Rhum »
  • un travail de documentation, culturel, de botanique éventuellement de faune
  • information de tout ceci par dépliants et site web comme par exemple à Madère,
  • on pourrait rêver d’une organisation d’un évènement sportif international comme un ultra-trail qui trouverait tout à fait sa place dans le calendrier mondial tant les sites et les pistes sont remarquables.
Il y peu à faire pour que cette île soit un des rendez-vous des trekkeur-randonneur beaucoup, beaucoup plus important que ce qu’elle est actuellement !

La Carte au 50 000eme

Santo Antao mapa cover miniLa carte d’Atilla Bertalan fait partie d’un ensemble de carte, une pour chaque île de l’archipel. Elle est indispensable in-situ.
En Europe il la vend par correspondance 15€, un chouia de port en plus. On commande sur son site www.ab-kartenverlag.de  et par mail, il envoie la carte par courrier dans la semaine s’il est là, on le paie à réception avec Paypal. Il n’y a pas de loup. Le mec est bien.
Au Cap-vert on peut faire soit de même à partir du site www.bela-vista.net ou bien l’acheter un peu plus cher aux boutiques royalement appelées « information touristique » pour 1750CV€
Mes remarques sur la carte sont personnelles. La carte est juste, je n’ai vue que très peu d’erreur dans le tracé des chemins. Mais :
  • Elle est incomplète pour toute la partie des chemins du Norte. C’est un vrai bordel dans ce coin là. Il y a des sentiers et des chemins dans tous les sens surtout dans les zones cultivées puisqu’on confond avec ceux qui vont aux champs, ceux qui partent des maisons, ceux qui véritablement vont d’un point à un autre.
  • Pour le « Tope de Coroa » lui-même, ce n’est pas bien grave en fait puisqu’il suffit de monter et il n’y a pas de barre rocheuse coté Est. Alors si on se plante, on fait un peu de chemin en plus, ou bien la pente est un peu plus raide.
  • Dans sa totalité les tracés sont imprécis dans les courbes et les lacets. Cela n’a aucune importance.
  • Il faut bien examiner les courbes de niveaux et les tracés bleus pointillés des fonds de ribeira. Comme les courbes ne sont que tous les 100m et que l’ombrage est a peu près inexistant, il faut s’imaginer le relief quand on prépare sa route du lendemain. Tout est abrupt, les pointillés bleus se révèleront d’abominables gorges sombres. Tout sera le lendemain encore plus vertigineux que ce que l’on a peu échafauder. Alors ne pas hésiter à fantasmer.
  • Il n’y a aucun relevé des points d’eau.
Pour te permettre de préparer ton stuff et ton staff, tu peux consulter le scan qui est sur le blog, j’ai accentué les ombrages pour aider.

Cap-Vert 200 escudosLe Pognon et les ATM

Il semblerait qu’il y ait un accord financier entre la zone Euro et le Cap-Vert, puisqu’il y a encore pas longtemps ces îles étaient européennes. Le change ne semble pas fluctuer énormément ni être farfelu.

Taux de change fixe avec l’Euro : 110,265, commission déduites :107 environ. Le meilleur changeur à Mindelao, celui en face des Correos NOVO BANCO. Frais fixes de commission 250 © quelle que soit la somme changée. Je ne sais pas s’il est encore là. Je n’ai pas bien vu.

Pour payer, on te prend le billet en Euro sans problème, comme un billet en escudo. On te rendra la monnaie en escudo. C’est toi qui est un peu perdant, mais tu n’en mourras pas. Pas contre la ferraille en euro, tu l’oublies à la maison, à Mindelo pas mal de mendiants à qui tu peux la refiler.
Il y a partout des ATM, de l’Aéroport Cesaria Evora à Ponta do Sol en passant par la gare maritime de Porto-Novo. Ils semblerait qu’ils soient assez souvent HS, il suffit de ne pas tomber dans la localité où il n’y aurait que celui-là. Ils font partie du réseau « Vint4 », quelle que soit la banque ou le commerce. Je ne sais pas ce que c’est ce réseau, mais cela marche bien, au moins avec la Visa. On peut aussi se recaver la carte CVTelecom si elle est à chip avec numéro.

L’Équipement de Rando

La liste qui va suivre n’est pas celle que j’ai emportée pour la traversée. J’ai emporté pas mal de choses inutiles ne sachant rien des contingences de l’itinéraire et des conditions et d’hébergement et de ravitaillement ou de réapprovisionnement en eau sur l’île. Les renseignements trouvés avant de partir furent relativement sommaires et imprécis voire erronés. Tu vas donc profiter de l’exclusivité.
Ainsi donc cette liste serait celle que je ferais si je devais retourner faire cette balade. Comme tu es randonneur, je ne m’adresse qu’à toi, tu peux la faire tienne sans soucis.
Cap-Vert 2013-10 Liste du sac a dos
Quelques commentaires sur ce que je n’emporte pas.
  1. La boussole c’est inutile puis que grâce au volcan ou la proximité de la mer on sait toujours dans quel sens l’on est et où l’on est pour se repérer sur la carte.
  2. Un chèche est inutile puisque je n’ai pas eu assez chaud et que j’ai couché très peu dehors. Cependant la lotion 8 heures anti-maringoin, il ne faut pas l’oublier. C’est dans la trousse toilette.
  3. Un grand sac à dos n’est pas nécessaire puisque l’on peut se restaurer et se réapprovisionner à chaque étape. Cependant je conseille fortement de partir avec sa provision en bâtons de dynamite puisque tu ne trouveras rien sur place.
  4. On peut se suffire de 3 litres d’eau, mais il faut partir chaque matin à plein à moins que l’étape comporte un point de ressourçage à mi parcours, en conséquence bien étudier son itinéraire.
  5. La tente ou un tarp est totalement inutile.
  6. Frontale légère monoled à une pile est suffisante puisque les jours de bivouac sont réduits et que l’on ne fera aucune cuisine.
  7. Ne prendre aucun ustensile de cuisine pour la même raison.
  8. Prendre que ses propres couverts, parce que c’est pas toujours nickel chez les habitants. Un surin c’est du luxe inutile et il n’y a pas de soucis question sécurité.
  9. Prendre le minimum de fringues puisque l’on peut les laver le soir avec bon séchage pendant la nuit. J’ai même plusieurs fois lavé les chaussures et les chaussettes. Je faisais un truc en cours de journée, je vais te le dire. Aux pauses je me déchausse, quitte à mettre les chanclas qui sont toujours accrochées à l’extérieur du sac. Cela sèche grolles et chaussettes, c’est ensuite très confort et anti-ampoules.
En résumé il faut partir avec le minimum de poids parce que les dénivelés sont vraiment longs et méchants. Alors autant que la journée de rando reste une journée de plaisir.
S’il n’y avait pas le problèmes des bâtons de marche on pourrait très bien partir avec ce sac en bagages de cabine. J’ai pour ma part toujours l’angoisse de ne pas voir mon SAD à l’arrivée sur la bande roulante de l’aéroport. Mais les bâtons, comme les bonnes grolles adaptées c’est vraiment le truc à ne pas négliger à Santo-Antao.

Les Chaussures de Randos

Je fais un paragraphe pour les grolles parce que c’est important. Je terminerai par un conseil sur les articulations et les croisés.
Comme on est tout le temps en montée ou en descente, il ne faut pas en avoir des lourdes. Moi, en moyenne je fais 40.000-50 000 pas dans la journée, ensuite je m’arrête quel que soit l’endroit. C’est ma limite de confort en rando longue. Donc tu comptes, si tu t’épargnes ne serait-ce que 100g tu t’épargnes à lever 4 tonnes par jour. Alors imagine avec des montantes Meindl!
Les chemins ne sont pas beaucoup pierreux et en grande majorité pavés. Ce n’est pas le pavage du carrousel de Versailles, c’est du casse gueule presque à chaque pas. Il faut donc avoir des semelles semi-rigides. Rigides pour épargner la voûte plantaire, mais souple pour permettre à la cheville de détecter à temps et d’avoir le réflexe quand ça se barre. Sinon avec une bonne vraie rigide classique, gare à la casse de la cheville. Cela sera du brutal.
Je vais terminer par la descente. Pour celui qui ne sera pas entraîné ce sera un véritable calvaire. Il faut absolument renforcer ses croisés, sinon les lendemains seront de plus en plus difficiles et handicapants. Chaque jour c’est le même menu. Minimum du 1000m en positif, du 1000m en négatif et on peut recommencer l’après-midi, sans compter tout ce qu’il y a entre.
Donc avant de partir il est impératif s’entraîner dans ce sens. Si tu habites Paris, tu as la chance d’avoir les escaliers du Sacré-Cœur. C’est parfait, et ce n’est pas une connerie de faire l’exercice de monter et descendre à toute vitesse plusieurs fois par séance et pas semaine jusqu’à épuisement.

Le Téléphone-Mobile

La grosse, grosse et encore grosse arnaque du Cap-Vert, c’est le ROAMING pour ton smart phone iPhone-Galaxy-5 de Cap-Vert CVTelecom rectosuper branché bobo que tu n’es pas. Tu comptes en gros: plus de 5€ la minute et 2€ le SMS que ce soit à l’envoi et à la réception, et tu vas voir ton compte grimper comme la Bordeira do Norte ou ton crédit dégringoler comme le Salto-Preto. C’est donc du sérieux.
Le truc c’est donc d’acheter dans les « mercearias » ou les commerces, voir les panneaux (il y a toujours un petit panneau publicitaire) qui vont te dire si la boutique en vendent, des cartes prépayées de CVTELECOM. Il y en a de 100/200/300 escudos et tu les recharges comme tu veux. Puis tu téléphones à partir des postes publics sur les trottoirs. Dans les villes, cela ne manque pas et on les repère bien. C’est utile pour réserver à l’avance les chambres en pleine saison car les « Residancial ou Pensao » sont souvent assez petites.
Quant À acheter directement une carte à puce, je ne sais pas, mais vu le tarif de la carte prépayée, cela le vaut’ il bien.

Les Centres d’Information Touristiques

Ce sont en fait des boutiques à souvenirs pour touriste retraité, à cartes postales défraîchies et aussi de timbres, quelques books inutiles et des cartes de AB plus chères qu’en Europe. Donc ne pas s’attendre à trouver le syndicat d’initiative merveilleux qui va t’inonder de plaquettes et de dépliants et d’infos pertinentes. Les bonnes femmes sont tout juste aimables, ne connaissent rien et ne parle rien d’autre que le portos. Ce n’est donc pas la peine de leur demander quoi que soit.

Les Capverdiens et les langues

Je ne fais que répéter ce qui m’a été dit, et de plusieurs sources.

À Mindelo

Ça craint, surtout la nuit, pas mal d’ivrognes, de crakés et de braqueurs. Pour ma part, des engrogués sévères j’en ai vu pas mal mais qu’eux. A l’hôtel, le portero m’a bien recommandé de fermer portes et fenêtres la nuit. C’est vrai que ma piaule donnait sur un magnifique balcon d’accès facile. On peut y rencontrer quelques personnes comprenant le Français, pour le parler c’est autre chose.

À Sententon

Ils se disent les mecs les plus sympas du Cap-Vert. C’est exactement vrai, surtout les paysans, qui sont des crèmes. On les embrasse en se quittant. Aucun risque de fauche. Il m’est arrivé plusieurs fois de laisser tomber qqch ou d’oublier mes bâtons, toujours on me l’a dit. Les prix ne sont (peut être pas encore) le coup de massue. Ils sont fixes et corrects, donc on ne marchande pas, enfin pas moi.
Dans les coins et localités touristiques tu peux souvent t’exprimer en français, hotel-restos-aluguer. Dans la campagne faut pas y compter, je ne suis même pas sûr qu’ils parlent le portos correctement. Mais les gens savent souvent bien lire et connaissent leur île, c’est parfois utile avec la carte qu’ils savent lire.
Comme l’île est relativement petite et la population restreinte, ils se connaissent presque tous. Si tu as des nouvelles ou des infos fraîches d’autres ou d’un autre coin, ils aiment ça, et eux peuvent bien sûr t’en fournir. Enfin, pour arriver à comprendre, parce que même en sachant l’espagnol, c’est pas évident du tout.
Tout spécialement dans le Norte, les casas, surtout celles en toit de chaume de caña ne sont pas toutes habitées. C’est encore plus vrai en période sèche. Donc ce n’est pas la peine de faire un déplacement, il n’y aura personne.
Il n’y a pas de clébards pour te les bouffer. Il semble qu’il se forme une race de petits chiens assez beaux sur l’île. Les petites chiennes sont les plus gueulardes de garde. Pas de gros molosses.
Des santantoniens que j’ai rencontrés et questionnés, tous regrettent cette indépendance même pas arrachée aux révolutionnaires des œillets en 70. Ils pouvaient gueuler contre les portugais, mais il y avait des retombées. C’est une caste économique qui a fait cette indépendance, idéologiquement et à son profit. On ne peut même pas dire que c’était une colonisation puisque l’archipel était désert.
Ce que l’on peut conclure, c’est que les gens sont beaucoup occidentalisés, ce ne sont pas des africains. Le métissage est très beau, comme ont su faire les portugais partout où ils sont passés. Belle couleur des gens, beaux physiques minces. Je ne comprend pas qu’ils n’aient de champions olympiques en athlétisme.

9 réflexions sur “Cap-Vert – Le Routard Très Futé de Santo Antao (Généralités)

  1. je suis allée zieuter ton article sur les aluguers…pas tout a fait d’accord avec les « minibus hyace emmerdeurs » comme tu dis. il y a des tas de minibus coelctivos qui appliquent les tarifs officiels bon marchés. il suffit d’être très clair et de préciser que tu ne veux pas de transport privados. pas forcement besoin de se taper le derrière dans un pick up pour payer moins cher! Par contre effectivement ca vaut la peine de faire Ponta do sol-Povação (le bas de R. grande) et de changer a Povação ou il y a des aluguers pour toutes les directions plus ou moins.
    Effectivement, à la nuit tombée onu oublie! uniquement quand il y a les fêtes d’un côté ou de l’autre (genre a la Santanton de Paul en Juin) on trouve des aluguers de nuit, mais sinon c’est mort.

  2. Si Si, je persiste et je signe. Surtout en hors saison, j’y suis allé cet octobre et il n’y avait pas vraiment des foules de touristes.

    En principe sur ce que j’ai pu constater et demander :
    1.Sur des destinations un peu perdues, ce ne sont pas des minibus mais des pickups. Pour les réguliers les horaires sont basés sur les arrivées-départs des ferries. il faut donc retirer plus ou moins le temps de trajet pour estimer l’heure de leur départ. Par exemple 4h ou 4h30 de Tarrafal. Toujours se faire confirmer, le mieux est de demander aux Mercearias, car souvent c’est le mec qui fait le taxi en faisant la reappro de la boutique et l’achat des commandes prises sur place.
    2.Sur des destinations courantes, les aluguers font du régulier à des heures précises, réparties entre eux s’ils sont plusieurs, le reste du temps ils vont à la pêche aux gros, et c’est là qu’ils te font chier avec ceux qui ne font que du privado.
    3.le tarif officiel privado c’est du bidon et c’est surtout hors coté. Il suffit de demander à voirsa feuille de tarif à un de ceux qui essayent d’harponner à la gare maritime de PN. On peut et on doit marchander. Je me suis vu demander 120€ pour aller de PN à Tarrafal un dimanche. Véridique.
    4.le tarif des réguliers, ce que l’on peut appeler « colectivo », effectivement c’est très très trés bon marché. De l’ordre de 1 ou 2€ pour 20 ou 30€ en « privado ». Mais pour cela il faut aller dans les agglomérations ou quartiers populaires comme Ribeira Grande et non PdoS.
    5.Si on est dans une arrivée de randonnée cul de sac comme Cha do Morte, Alto Mira ou Cruzinha, on est à la merci du bon vouloir de l’aluguer qui ne perd rien à attendre. Tu le prends et tu paye son prix ou tu attends d’eventuels d’autres touristes pour partager le cout.
    6.Pour des destinations sur piste, comme le Norte, ne prendre que des aluguers pickups.
    7.Le soir tombe assez vite, nuit vers 18h30-19h. Ne pas compter trouver un aluguer après 17h s’il doit retourner sinon il faudra lui payer le retour chez lui. Le mieux est à l’aller ou au départ pour la rando, de demander au chauffeur s’il peut venir à telle et tel endroit venir vous chercher, et à quel prix.
    8.D’une manière générale, et en dehors des aluguers strictement « privados », les gens sont super honnêtes et ne cherchent pas à entuber. Ils ne font pas à la tête du client. Et si c’est un peu cher c’est parce que c’est comme ça, ils se sont ou ont fixé un tarif pour aller de là à là. Point barre, tu prends ou tu vas à pied.
    9.Les taxis berline bleues de PN, je ne connais pas donc je ne dis rien.
    Pour conclure,
    Les emmerdeurs sont surtout dans les localités touristiques, il n’y en a pas beaucoup, ce sont Ponta do Sol et Porto Novo. Ailleurs, c’est cool. Et si on n’a rien réservé on demande à la première Mercearia que l’on trouve en achetant sa « Super Bock » ou son « Coca » frais. C’est le meilleur plan.
    Pour répondre à la question sur les derniers horaires. Je pense y avoir répondu en partie plus haut. C’est sur place, la veille ou le matin qu’il faut se renseigner ou booker un mec. Tout dépend de la course et de la destination.
    Sinon, le stop marche, mais seulement sur les « estradas » parce qu’il n’y a pas vraiment de circulation ailleurs. Et souvent on peut ainsi tomber sur un aluguer régulier, suffit de voir s’il est beaucoup chargé.
    Les mecs du coin savent toujours les horaires des réguliers, où et à quelle heure ils peuvent en choper un qui va ou revient de PN. Et je peux dire qu’ils tracent un max sur leur tongs sur les pavés pour y aller quand c’est le cas.
    Après 17 heures, faut pas compter rapporter gros en allant à pêche à l’aluguer. Idem le dimanche. C’est mort et mortel.

    Voilà en pensant avoir répondu concrêtement, sans aucune volonté de polémiquer. On peut ne pas être d’accord avec moi. Adeush

  3. Un grand bravo pour le travail effectué sur ce blog! Remarquablement complet et concis.
    Je me rendrai à Santo Antao avec un ami, sac sur le dos, à la fin du mois de février et j’ai fait la préparation de mon voyage (itinéraire, hébergements, autres détails) en grande partie en vous lisant.

  4. Ouais de meme , un grand merci pour toutes les info pertinentes , les cartes … j’ai pris plaisir a te lire ( je te tutoi ) j’ai l’imression qu’on a la meme façon de voyager …

    grand merci , continuons a partager nos expériences …

  5. Merci à toi Thibaut. C toujours sympa de s’entendre dire ces choses là.
    ———————————————————————–
    Un lien dont je viens de prendre connaissance. C’est comment les « aluguers » ou mieux « coletivos », comment cela marche, le lire, cela sent le vrai et le vécu dont on peut s’y fier —->
    http://cap-vert-decouverte.over-blog.net/article-les-transports-au-cap-vert-mais-a-marche-comment-121107321.html

  6. Bonjour,
    Merci pour cette quantité d’infos sur le cap vert! Le récit est très agréable à lire! Je prépare mon voyage pour fin octobre sur santo àntao. J’aurais voulu savoir comment tu t’y prenais pour dormir chez l’habitant, parles tu portugais ? Est-ce une option possible partout sur l’île ?
    Merci par avance pour tes réponses et bonne continuation à toi!

  7. Bonjour Cyrielle.
    Tout d’abord un grand merci pour ton retour, cela fait plaisir.
    Bien pour te répondre maintenant,
    – chez l’habitant, vaut mieux avoir son propre matériel de couchage et tu pourras te mettre sous un abri. Sinon, ils n’ont rien en dehors de te filer leur propre pieu qui ne sera pas très propre et les mômes dormiront par terre sur une natte, chacun fait comme il veut, mais de toute façon tu leur paieras la même chose, à peu près le prix dans une petite pension. J’ai pris l’option de la pensao quand il y en avait sinon le bivouac. La tente il n’y en a pas besoin. Attention aux moustiques en basse altitude.
    – je ne sais pas le portugais mais l’espagnol, ce n’est pas trop différent, et si la prononciation est différente, les mots principaux sont en gros les mêmes. Dans la partie touristiquée, c’est à dire la cote nord et nord-est, pas mal comprennent le français, en partie aussi parce que certains sont allés travailler au Sénégal ou en France. A Porto Novo il y a même qq commerces muslim sénégalais. Eh oui.
    – d’une façon générale les gens sont très simples mais pas dans la misère, tous très courtois à Santanton, ils feront le maximum pour vous et pour vous aider ou accueillir, alors il ne faut pas trop s’en faire.

    Voila, si tu as d’autres incertitudes, n’hésites pas 🙂

  8. Ping: Voyage au CAP-VERT

Laisser un commentaire